Comme c'est souvent le cas en montagne, dès que les conditions météo, de terrain, changent, on peut vite basculer du plaisir à l'horreur .....sans aller jusque là, en glace, où tout doit être bien en place, où l'on s'équipe en conséquence, on semble prêt à affronter naturellement le froid, l'humidité.....
Mais lorsque les spindrift vous tombent dessus en continu, vu de l’extérieur ça semble anodin, mais vue de l’intérieur, c'est une autre paire de manche...... :
Tout d'abord, il y a le bruit de ces petites billes de neige qui vous coupent totalement l'audition et la parole......
Je baisse la tête en attendant que ça passe, mais ça ne passe pas et avec les bras en l'air, le sang commence à s’éloigner des doigts......je lève comme je peux la tête, je ne vois rien, j'enlève les lunettes que je glisse dans le col de ma veste remplis de neige......je me demande à ce moment là " ça ressemble à ça Ben Névis ?" l’appréhension des mousquetons, broches et piolets se fait de plus en plus difficile, il faut vite sortir de ce merdier......et pourtant je ne suis qu'en second !
Au sommet de la longueur, il me faudra 5' pour retrouver la sensibilité des doigts.....
Dernière longueur, je monte en tête dans du 80-85° , puis une légère traversée à gauche pour se replacer dans l'axe de sortie et toujours des coulées non stop, trop trop "chaud", je me met en marge, un abalakov et on plie bagage......ça devait vraiment chauffer au dessus pour que ça coule autant !
au final, une belle voie , avec un premier mur de 4 longueurs bien protégées, puis 2 longueurs à faire en corde tendue pour attendre le 2eme mur et ses 2 dernières longueurs soutenues.......
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